Programme du congrès

Session
009A: Minority Languages and Language Policy
Heure:
Mercredi, 21.05.2025:
16:15 - 16:45

Président(e) de session : Albert Düggeli
Salle: Schwarzhorn



C. Brohy

La promotion du plurilinguisme et la protection des langues minoritaires sous la Charte européenne de langues régionales ou minoritaires du Conseil de l’Europe

Présentations

La promotion du plurilinguisme et la protection des langues minoritaires sous la Charte européenne de langues régionales ou minoritaires du Conseil de l’Europe

Claudine Brohy

APEPS, Suisse

Tous les états ont des politiques linguistiques, qu’elles soient explicites ou implicites. Certains états imposent une seule langue nationale, tout en promouvant des langues minoritaires au niveau régional et communal dans les différentes sphères de la vie publique, comme l’enseignement ou administration ou les tribunaux, alors que d’autres mettent en pratique des politiques exclusives pour préserver une soi-disant unité nationale, et d’autres encore attribuent le statut de langue officielle à plusieurs langues, garantissant ainsi un multilinguisme institutionnel.

Avec l’objectif premier de promouvoir le plurilinguisme et la diversité culturelle en Europe, la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires du Conseil de l’Europe est un instrument de promotion et de protection des langues régionales et minoritaires traditionnelles. Elle ne protège donc pas les langues des communautés immigrées, ni les dialectes des langues officielles. Après un travail d’élaboration durant les années 1980, elle a été adoptée en 1992 et elle est entrée en vigueur en 1998 ; 25 états membres du Conseil de l’Europe l’ont ratifiée. Un dispositif de suivi de sa mise en œuvre et des recommandations faites aux états doit assurer l’emploi des langues minoritaires dans la vie privée et publique et leur visibilité et audibilité. La Charte offre un cadre à la fois souple et structuré qui doit s’adapter aux conditions des langues et des états concernés.

Cette contribution présente les buts et dispositions de ce traité qui vise tant la politique linguistique que la législation et les pratiques des états contractant et de leurs institutions. Elle démontre les avancées et les bonnes pratiques dans les états concernés tout en soulignant toutefois que la promotion du plurilinguisme et celle des langues minoritaires sont parfois en porte-à-faux, comme par exemple le fait qu’un enseignement exclusivement en langue minoritaire soit mieux évalué qu’un enseignement bilingue.