Veranstaltungsprogramm

Sitzung
003B: Teacher’s Ideologies
Zeit:
Mittwoch, 21.05.2025:
13:30 - 14:00

Chair der Sitzung: Andreas Imhof
Raum: Sertig



J. Thibeault & C. Maynard

Enseigner le lexique grâce au plurilinguisme : description des pratiques d'enseignant.es de l’Ontario francophone

Präsentationen

Enseigner le lexique grâce au plurilinguisme : description des pratiques d'enseignant.es de l'Ontario francophone

Joël Thibeault1, Catherine Maynard2

1Université d'Ottawa, Canada; 2Université du Québec à Montréal, Canada

Au Canada, bien que l'anglais et le français soient les deux langues officielles, ce dernier n'est majoritaire qu'au Québec. En Ontario, la province la plus peuplée, le français est donc une langue minoritaire, représentant environ 5 % de la population (Statistique Canada, 2023). Comme dans d’autres régions du monde, par ailleurs, les populations scolaires de l'Ontario se diversifient grandement et, dans cette optique, certain.es chercheur.es (Bangou et al., 2021; Fleuret et Auger, 2021) suggèrent d'adopter des approches dites plurilingues, ces approches qui permettent de reconnaitre et de valoriser le répertoire linguistique varié des élèves. Cela étant, en Ontario, où l’anglais prédomine et où il existe une certaine inquiétude quant à l'assimilation des groupes francophones, les acteur.rices des milieux éducatifs ont souvent été réticent.es à intégrer d'autres langues en classe. Les récentes politiques éducatives de la province (ministère de l’Éducation de l’Ontario, 2023) montrent néanmoins une ouverture croissante vers l’adoption de ces approches et, en conséquence, certain.es enseignant.es commencent à oser leur recours en classe (Trottin, 2023).

C’est dans ce contexte que nous avons réalisé une étude décrivant les pratiques plurilingues d'enseignant.es en Ontario et au Québec (n=20) visant particulièrement le lexique, un élément clé de l'apprentissage des langues (Anctil et Proulx, 2022). Pour cette communication, nous présenterons donc les résultats d’une analyse thématique (Blais et Martineau, 2006) que nous avons menée à partir d’entretiens individuels réalisés auprès des personnes participantes, en nous concentrant sur les pratiques plurilingues qu’ont déclarées les personnes enseignant en Ontario. Ainsi verrons-nous comment il est possible d’enseigner le lexique en misant sur les langues que connaissent les apprenant.es, et ce, dans un contexte où la langue de scolarisation entre en relation de pouvoir avec la langue hégémonique, qui est aussi majoritaire sur le plan sociodémographique.