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In contemporary France, under a Fifth Republic's regime whose dual-headed Executive dominates a usually docile Parliament, the essential and multi-faceted role played by the entourages of political advisors surrounding ans serving the President, the Prime Minister, and the ministers is a key feature of the political life (partisan and electoral) as well as of decision-making processes in public policymaking. Inherited from previous regimes, the system of vast and powerful "ministerial cabinets" has continued to thrive, especially since the 1980s. The "hyper-presidential" form of power practiced by Emmanuel Macron in recent years has further exacerbated this phenomenon, to the detriment of a "hollowed-out" presidential party/movement and of MPs belonging to the majority in the National Assqembly, often reduced to insignificance. These are the major features of the very particular French "policy advisory system" (PAS) that my proposed paper aims to better describe, comprehend, and explain.

This paper examines the development of ministerial cabinets (MCs) in Italy from unification in

1861 to 2022, offering a historical perspective on the dynamics of ministerial advisory structures.

Employing the framework of historical institutionalism, the study highlights how the MCs have

evolved through gradual institutional change, characterized by path dependence and a process of

conversion. While rooted in the Napoleonic administrative tradition, the Italian MCs have adapted

incrementally to shifting political contexts, including critical junctures such as the Fascist era, the

post-war democratic transition, and the 1990s party system collapse. These junctures, however, did

not disrupt the fundamental institutional legacy of MCs but rather reinforced their continuity

through reinterpretation and reconfiguration of their roles. The findings reveal that the persistence

of MCs, despite significant political transformations, reflects the limited veto capacity of Italy’s

ministerial bureaucracy and the discretionary power of political elites in reshaping inherited

institutions. This research contributes to research on ministerial advice systems, offering insights

into how legalism, administrative traditions, and political instability influence institutional

trajectories. By originally extending the historical institutionalist lens to this domain, which despite

the flourishing research on ministerial advisors has rarely been analyzed from this perspective, the

paper underscores the value of diachronic analysis in understanding the interplay between political

agency and institutional continuity.

La coordination au sommet de l’Etat belge et, ce quel que soit le niveau de pouvoir envisagé (fédéral, régional ou communautaire), est centralisée au niveau d’acteurs politiques (Frognier, 1997 ; De Winter et al. 1996). Plus précisément, c’est au cœur des Conseils des Ministres que toutes décisions gouvernementales sont arrêtées, lesquelles à l’instar de ce qui prend place dans nombre de démocraties parlementaires, sont à l’origine de l’élaboration de la majorité des politiques publiques et des projets législatifs (Goransson, 2014). Ces conseils rassemblent hebdomadairement les ministres de chaque gouvernement, lesquels sont préparés en amont par leur entourage ministériel. Celui-ci rassemblé en cabinets, souvent pléthoriques, jouent un rôle prépondérant au cœur des exécutifs belges. Les membres des cabinets monopolisent l’ensemble des processus décisionnels, excluant la haute administration de toute élaboration de politiques publiques, négociant, parfois ligne par ligne, les décrets d’exécution (Goransson & Eraly, 2015). Ensuite, les membres de cabinet gardent la main dans la traduction des politiques publiques en dispositifs concrets. Ce monopole n’est pas sans effet sur les fonctionnaires qui peuvent développer un sentiment d’irresponsabilité et surtout une certaine résistance de la part des fonctionnaires généraux qui doivent appliquer des mesures dans l’élaboration desquelles ils n’ont pas été associés (Goransson, 2014 ; de Visscher & Randour, 2011 ; Pichault, 2007). Il en résulte un sentiment de méfiance des membres de cabinet à l’égard de l’administration, sentiment auquel ils ont contribué et qui justifient le renforcement de leur équipe de conseillers auprès du Ministre. Il s’agit là d’un premier cercle vicieux qui prend place au cœur de la relation politico-administrative en raison des fonctions assumées par les entourages ministériels au cœur des exécutifs. Un deuxième cercle vicieux au sein de la relation politico-administrative est également à constater en raison de la pratique du détachement au cœur des entourages laquelle permet à des ministres de bénéficier de l’expertise de l’administration dans leur cabinet mais contribue à sa politisation, laquelle alimente également la méfiance des politiques envers la haute administration.

La présente communication entend analyser cette dynamique politico-administrative de méfiance au cœur des exécutifs en Belgique et les effets produits par la composition des cabinets d’une part et leur rôle prépondérant dans la coordination au sommet de l’Etat d’autre part.